Hammam Melouane: La majorité des habitants
veulent quitter leur maison

Hammam Melouane

La terre ne cesse de trembler depuis une semaine, il y a certes une solidarité, mais deux sentiments qui font désormais les nuits des population de Hammam Melouane, la peur et la panique. Des répliques à la secousse de 5,1 sur l’échelle de Richter qui a frappé cette région le 17 juillet dernier. « Pas plus tard que que lundi dernier, les gens ont été pris d’une panique indescriptible suite à une réplique enregistrée après le f’tour.

Nous ne savons plus où donner la tête. Nos femmes et nos enfants ne sont plus tranquilles, et on vit avec une peur bleue », indique Mohamed, rencontré à l’auberge de jeunes de Magtaâ Lazreg où plusieurs familles sinistrées sont hébergées en attendant leur relogement définitif. « Les autorités nous ont placé ici et nous ont dit que c’est provisoire », témoigne l’épouse d’un garde communal, mère de 5 enfants. Une salle fait office de cuisine de fortune et l’après-midi, les femmes y préparent le f’tour. « Une fois, ce sont les scouts qui nous ont offert des repas chauds, mais sinon, la solidarité des autorités locales ne fait pas défaut », assure Mohamed qui ne manquera pas de rendre également hommage aux éléments de la Protection civile qui ne ménagent pas leurs efforts. « Le wali nous a rendu visite pour s’enquérir de visu de la situation et nous a demandé de patienter, le temps d’achever le recensement de tous les sinistrés ».

Parfois très vétustes, ces habitations, à Hammam Melouane, Magtaâ Lazreg, El-Bordj ou encore Tahamout présentent un réel danger pour leurs locataires. Si certaines familles possédent des cours dans leur maison, d’autres sont contraintes de passer la nuit à la belle étoile. «En tout cas, c’est mieux que de rester éveillé toute la nuit par peur de voir les murs s’effondrer sur soi», note Salah. Demeurant au centre- ville de Hammam Melouane, il estime que ces habitation menacent ruine à tout moment. « Franchement, vouloir passer la nuit à l’intérieur de nos maisons relève tout simplement du suicide », renchérit, de son côté, Larbi. Heureusement que les tentes promises vont arriver et les médecins et psychologues sont également attendus. Ayant pris connaissance de la décision du wali de Blida d’octroyer, dès la semaine prochaine, des aides pour la réhabilitation des maisons touchées par le séisme, les populations affichent leur satisfaction. « Cela nous permettra de commencer les travaux », fait remarquer Omar, 49 ans, père de quatre enfants et dont l’habitation qui remonte à la période coloniale a été fortement affectée.

625 familles recensées par l’APC

Des sinistrés y affluent de partout pour s’informer de l’évolution de leur situation. « La majorité des habitants veulent quitter leur maison, car ils ont peur, notamment avec ces répliques qui n’en finissent pas », nous apprend le vice-président de l’APC, Abdelkader Tergali, qui souligne cependant qu’on ne peut rien entreprendre jusqu’à la finalisation de l’opération de recensement des sinistrés. « À ce jour, nous en sommes à 625 familles recensées, mais le travail se poursuit et on peut facilement dépasser le chiffre de 700 habitations affectées par le séisme », estime-t-il, précisant que l’APC est tributaire des résultats du travail des services du Contrôle technique de la construction (CTC).

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