Secousses telluriques : L’éducation aux risques naturels

plaques tectonic

L’Algérie est classé parmi les régions les plus exposées aux tremblements de terre par les spécialistes, une situation, qui renvoie, à coup sûr, à l’importance de la prévention chez le citoyen, appelé plus que jamais, « à vivre » avec le séisme.

la Mitidja compte entre 80 et 100 secousses

Le nord du pays étant situé dans une zone à forte sismicité, les secousses enregistrées, ces dernières semaines, à Blida, viennent, à vrai dire, matérialiser l’activité sismique existante au niveau de la vallée de la Mitidja et dans toute la méditerranéenne. C’est en effet, l’Atlas tellien qui représente le périmètre le plus touché en Algérie.

Les experts affirment aujourd’hui, que la Mitidja compte entre 80 et 100 secousses relevées par mois, et l’on estime que près de 80% de celles-ci ne sont pas ressenties par la population. Cette situation, renvoie, à coup sûr, à l’importance de la prévention chez le citoyen, appelé plus que jamais, « à vivre » avec le séisme. La culture sismique devient de plus en plus indispensable pour faire face à cet aléa et éviter le pire. Il faut dire que la difficulté, voire l’impossibilité de prédire un tremblement de terre, scientifiquement parlant, rend obligatoires, pour ne pas dire capitales, les notions de prévention, en cas de survenue d’un séisme, chez le simple citoyen qui cède, trop souvent, faute d’informations sur les risques majeurs de manière générale et donc, de préparation psychologique à la panique et à l’hystérie.

L’éducation aux risques naturels

En fait, si dans les autres pays touchés par les séismes, à l’instar du Japon qui est arrivé à dompter la menace permanente de ce phénomène et faire face aux caprices de la nature. Aujourd’hui, il ne suffit point d’introduire « l’option » sismique dans les constructions et le lancement des projets et programmes de logement et autres, mais favoriser la communication avec le citoyen pour lui expliquer les dispositions à prendre en cas de catastrophe de ce genre. L’accent doit être mis sur l’éducation aux risques naturels pour permettre au citoyen, qu’il soit chez lui ou à l’extérieur de faire face aux tremblements de terre. La plupart des Algériens ne savent plus quoi faire n’était-ce perdre leur contrôle. En ce moment, on assiste à des scènes de panique où les habitants des immeubles sortent dans une bousculade qui, généralement, provoque des blessures parmi les femmes et les enfants notamment.

Certes, il existe des espaces d’information et des campagnes de sensibilisation à l’endroit des populations, mais il n’en demeure pas moins que cette communication s’avère insuffisante, d’autant plus qu’elle est destinée à une certaine catégorie, alors que la majorité écrasante n’a pas cette opportunité d’améliorer leurs connaissances sismiques et dans bien des cas, comment apprendre à se comporter lors d’un tremblement de terre.

  • Une jeune fille, interrogée sur les mesures à adopter lors d’une secousse tellurique, nous dira sans hésiter qu’elle n’a d’autre alternative que de prendre la fuite. « C’est plus fort que moi, chaque fois qu’il y a un tremblement j’avale les escaliers pour me retrouver dehors ».
  • Abderrahmane, pour sa part, assure « ne pas se rendre compte » de la rapidité avec laquelle il descend les escaliers de l’immeuble où il habite, tout comme d’ailleurs nombreux de ses voisins. « La panique est telle que nous sommes totalement déstabilisés. J’avoue que je ne savais plus où donner de la tête », confie-t-il.

Les deux citoyens reconnaissent que leur culture sur la prévention sur cette question est limitée, faute d’espaces dédiés à la vulgarisation des mesures préventives pour limiter les dégâts. Racha est d’ailleurs du même avis. Elle précisera qu’on est pas préparé à faire face aux séismes, avant de poursuivre qu’il est indispensable d’introduire les notions de prévention contre ce phénomène dans les programmes scolaires pour inculquer à l’enfant les bons comportements en cas de tremblement. «Heureusement qu’internet est là pour voler à notre secours». Dans le même ordre d’idées, Youcef expliquera que la majorité des Algériens sont des profanes vis-à-vis des séismes. «L’éducation et la sensibilisation sont plus que nécessaires», estimera-t-il

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Que faut-il faire lors d’un tremblement de terre :
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