Les explications du directeur du Craag
des séismes en Algérie

Chlef octobre 1980 - seisme-7,2

La ville de Chlef et ses environs, a été fortement secouée par le tremblement de terre d’une magnitude de 7,2 à l’échelle Richter en 1980


M. Yelles explique ce phénomène, qui remonte à 80 millions d’années, par le rapprochement des continents africain et européen. Selon lui, cette activité sismique va encore durer dans le temps. « Dans la région méditerranéenne, on assiste à la fermeture de la mer Méditerranée.

Entre 60 et 90 secousses telluriques sont enregistrées mensuellement au Nord de l’Algérie, a révélé Abdelkrim Yelles, directeur général du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag).C’est un phénomène géologique qui va se poursuivre pour très longtemps. La mer Méditerranée ne va plus exister dans 20 ou 50 millions d’années », a-t-il précisé, ce dimanche 9 juin, sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale.

Selon M. Yelles, c’est la région Nord qui est plus sujette à ces séismes du fait qu’elle soit « proche de cette collision ». Mais il n’y a pas, sur la frange littorale, des régions plus exposées que d’autres au risque sismique. « Les secousses touchent d’Est en Ouest l’ensemble de ces régions Nord et donc nous n’avons pas de régions plus ou moins épargnées », a-t-il souligné, en ajoutant que le risque de sismicité décroît en allant vers les régions du Sud, situées loin de la zone de rapprochement.

M. Yelles précise que les secousses enregistrées en Algérie sont généralement faibles et que les grands séismes, tels que celui de Boumerdès en 2003 et de Chlef en 1981, sont espacés dans le temps. « Nous avons deux à trois secousses faibles au quotidien, parfois nous avons des séismes modérés qui sont ressentis. Les grandes secousses ont existé, mais elles sont espacées dans le temps. Nous ne sommes pas la région indonésienne ni la région japonaise », a-t-il affirmé.

Le directeur général du Craag a insisté sur la question de la prévention, qui passe notamment par la construction parasismique. « La réglementation parasismique de 1981, actualisée en 2003, est appliquée dans les grands programmes publics, mais elle doit aussi être appliquée aux auto-constructeurs. Je pense qu’il y a des améliorations à faire pour que le citoyen puisse être contraint à l’appliquer », a-t-il préconisé. Il a également souligné le danger de la concentration des populations sur la frange nord du pays. Selon lui, il faut redéployer ces populations de ces zones à haut risque sismique vers l’intérieur du pays.

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