Risques de catastrophes naturelles :
Tout savoir pour mieux gérer

sinistres

Les catastrophes naturelles sont multiples (Tremblements de terre, inondations, glissements de terrains…), il est de notre devoir de mieux les comprendre aux fins de mieux s’y préparer à l’avance pour au moins en réduire leurs effets.

Une centaine de séismes de faible et de moyenne intensité se produisent, chaque mois, en Algérie. En fait, nos régions côtières enregistrent une importante activité sismique et les spécialistes indiquent que notre pays est au centre de deux plaques tectoniques séparées par la faille sud-atlasique. Au nord, se trouve la tectonique alpine et au sud, la plate-forme saharienne, qui est assez stable.

En somme, l’Algérie est située dans une zone sismique très active et a connu, d’ailleurs, d’importants tremblements de terre dévastateurs. Chaque séisme ressenti fait rappeler aux populations les tremblements de terre dévastateurs. Parmi les séismes violents qu’on peut citer :

Depuis ce dernier séisme ravageur, l’Algérie en a connu d’autres à l’image de ceux de M’sila en mai 2010 et d’Alger, le 1er août 2014. Une prise de panique s’empare de grand nombre d’habitants après chaque séisme bien ressenti, à telle enseigne que l’on a enregistré, le 1er août dernier, deux personnes qui ont péri en se jetant de leur balcon ; une femme à Alger et un homme à Rouïba. Une troisième personne est décédée des suites d’un arrêt cardiaque. Aussi, et suite aux trois secousses telluriques de faible et de moyennes magnitudes, survenues vendredi dernier, dans la wilaya de Blida, des scènes de panique ont été observées parmi les populations.

De gigantesques programmes de reconstruction

Si ces dernières secousses n’ont causé que quelques fissures au niveau des vieilles bâtisses, les séismes beaucoup plus violents qu’a connu notre pays ont généré de nombreuses victimes et d’importants dégâts matériels. Cela dit, à la suite de chaque séisme dévastateur, les régions touchées ont pu bénéficier de gigantesques programmes de reconstruction, lesquels programmes élimineront, peu à peu, les traces du désastre.

Dans le cadre de la prise en charge des victimes du séisme ayant frappé le pays, le 1er août dernier, près de 1.100 familles occupant des immeubles menaçant ruine (IMR) dans des communes du centre-ville d’Alger, ont été relogées. Ce séisme, d’une magnitude de 5,6 sur l’échelle ouverte de Richter, dont l’épicentre a été localisé à 19 km au nord-est de Bologhine (en mer), avait causé, pour rappel, six décès et des blessures à 420 personnes.

Sur instructions du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Tayeb Belaïz, qui a visité un quartier de Bologhine touché par ce séisme, les services de la wilaya ont assuré de façon effective, durant la période allant du 1er au 10 août, le relogement de 1.092 familles et l’expertise de 1.411 bâtiments vétustes. Cette opération a vu la mobilisation de 2.885 agents manutentionnaires (1.285 au départ depuis les zones sinistrées et 1.600 à la réception) pour l’assistance de l’ensemble des familles concernées par le relogement, 1.285 camions ayant servi à leur transport. La wilaya d’Alger avait alors indiqué que 38 IMR ont été identifiés et démolis, notant que « les terrains récupérés seront destinés à la réalisation, en priorité, d’immeubles à usage d’habitation ou des équipements d’utilité publique ».

Une campagne de communication sur les risques liés aux catastrophes naturelles

Différentes campagnes de communication ont été lancées pour sensibiliser les particuliers et les entreprises sur les effets des catastrophes naturelles, et sur l’importance d’assurer ses biens contre ces risques. Pour rappel, en 2013, les « CAT- NAT » ont représenté 6% du chiffre d’affaires des assurances incendie, accident et risques divers (IARD) qui était de 35 mds DA.

Selon des données de l’Union des assurances et des réassurances (UAR), le chiffre d’affaires de la branche CAT-NAT s’était établi à 1,750 milliard DA en 2013 avec une évolution de 13% par rapport à 2012 lorsqu’il était de 1,555 md DA. En 2012, le chiffre d’affaires de cette branche a évolué seulement de 2,4%. Le président de l’UAR avait souligné que les compagnies d’assurance ont réalisé un chiffre d’affaires global de 114 milliards DA en 2013 dans toutes les branches dont 1,5 milliard DA dans les assurances couvrant les effets des catastrophes naturelles (tremblements de terre, coulées de boue, vents violents, inondations, glissements de terrain). D’aucuns s’accordent à dire qu’une des tâches les plus importantes aujourd’hui est celle de réduire la vulnérabilité du bâti. Une vaste opération inscrite dans ce cadre est en cours.

Inondations : l’autre menace

Les inondations sont l’autre aléa naturel qui préoccupe les autorités. Ce phénomène provoque, de manière cyclique, de sérieux dégâts et parfois, même, des pertes humaines. On se souvient tous des inondations de Bab El-Oued et de Ghardaïa qui resteront à jamais gravées dans la mémoire des Algériens. Dans ce souci de prévenir les inondations cycliques, le ministère des Ressource en eau a élaboré un plan de prévention et de prévision des catastrophes liées aux intempéries à travers le déploiement d’un système technologique qui s’appuie sur le GPS au niveau des barrages et des oueds. Il s’agit en fait d’instruments automatisés d’alerte à un éventuel danger qui sont en cours de mise en place. Grâce à ce système, les barrages seront dotés de capteurs électroniques pouvant donner une alerte sur le risque d’inondations grâce au GPS, et ce trois heures avant l’arrivée de la catastrophe. De tout ce qui précède, la prévention reste le moyen le plus indiqué pour se préparer à toute éventualité de risque de catastrophes naturelles et pour atténuer leurs effets. Aussi, les citoyens devraient apprendre, notamment, outre l’attitude à adopter en cas de catastrophe, à assurer leurs habitations et leurs biens contre ces catastrophes naturelles mais aussi, et surtout, ne plus construire sur les lits d’oueds.

Les recommandations de la protection civile

La survenu d’un tremblement de terre n’alerte pas. Cette caractéristique engendre la terreur et la panique au sein de la population qui adapte des comportements contre-indiqués en ce genre de situations. En effet, un certain nombre de consignes à suivre « avant, pendant et après » le phénomène, peuvent limiter le nombre de victimes enregistré en cas de séisme. Partant de ce principe, la direction générale de la Protection civile a lancé, depuis plusieurs mois, une caravane nationale de sensibilisation sur les dangers des catastrophes naturelles en général et les séismes en particulier.

Cette importante opération qui s’inscrit dans le cadre de l’exécution du programme d’action initié par la direction générale de la Protection civile relatif à la mise en œuvre de la campagne de sensibilisation sur les risques domestiques, accidents de la route et risque sismique pour l’ année en cours, vise à mieux informer le grand public sur les risques majeurs des tremblements de terre et les dispositions de prévention à adopter. Le lieutenant-colonel Farouk Achour, de la direction générale de la Protection civile, a mis l’accent, dernièrement en marge d’un séminaire portant sur les accidents domestiques, sur l’importance de cette opération de grande envergure, qui tend à inculquer la culture de prévention au sein de la population. À travers le lancement de cette caravane, dira le lieutenant-colonel Achour, la direction générale de la Protection civile opte pour une approche plus « populaire » dans ses efforts en matière de sensibilisation sur les précautions à prendre en cas danger sismique.

Selon l’intervenant, cette caravane qui sillonne le territoire nationale, a ciblé des citoyens et des établissements scolaires : écoles, lycées, universités, instituts de formation professionnelle. Pour lui, l’objectif de cette vaste opération de sensibilisation sur les risques sismiques est de familiariser la population avec le séisme qui est un phénomène naturel, pour mieux les préparer à l’affronter. Le lieutenant-colonel Achour a insisté sur l’impératif d’adopter des conduites à tenir en cas de séisme, s’agissant de préserver les vies humaines en se mettant d’abord à l’abri des risques éventuels. L’évacuation des lieux d’habitation et de travail, figure en premier lieu des préoccupations des agents de la Protection civile, qui doivent trouver des issues sures pour mettre à l’abri les populations. Dans ce contexte, le lieutenant-colonel Achour a relevé l’importance de mettre en place des plans d’évacuation, notamment au niveau des collectivités pour faire face à la panique et limiter les bousculades qui causent beaucoup de victimes en ce genre de circonstances.

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