Séisme d’Alger : Le relogement des familles sinistrées a bien commencé

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Ce samedi 02 août, dans le quartier de Bab El Oued, où plusieurs maisons vétustes ont été touchées, le relogement des sinistrés du tremblement de terre d’Alger a bien débuté.

Une trentaine de camions et fourgons-déménageurs forment une longue file. « Nous sommes en train d’attendre les familles qui seront relogées », nous explique un des transporteurs assis à l’ombre. Il précise que c’est la wilaya d’Alger qui a eu recours à leurs services.

Une des familles, qui prépare ses affaires pour partir, exprime son soulagement de quitter une habitation qui constitue un danger permanent. « Nous attendons depuis des années. Là, c’est le soulagement. On y croyait plus », dit un homme d’une quarantaine d’années. Sa maman, qui vit depuis plus de cinquante ans dans cette maison rongée par l’humidité, verse quelques larmes. « Je suis contente de vivre enfin dans une maison digne de ce nom, mais je suis également émue », explique-t-elle. « J’ai tout vécu dans cette maison, mes joies et mes peines. C’est difficile de partir et de laisser tout une vie derrière soi », ajoute cette personne âgée.

Camions et fourgons déménageurs démarrent vers 20 heures pour acheminer les familles et leurs affaires vers leurs nouveaux lieux de résidence. « Ils seront relogés à Heuraoua et Ouled Chbel », nous explique un des transporteurs qui s’impatiente. « Nous attendons depuis des heures et nous ne sommes pas prêts à démarrer », se plaint-il.

Même scène à Rais Hamidou où plusieurs vieilles bâtisses ont été touchées par le séisme. Des dizaines de camions sont garés. Des employés de la commune, les familles concernées par le relogement et les gens du quartier s’affairent à faire sortir les meubles. « C’est bon, ils vont partir », nous interpelle un trentenaire qui charge les derniers effets personnels à bord de l’un des camions. « Ils seront relogés à Ouled Chbel », ajoute-t-il. La colère, qui régnait ce matin, a laissé place à la joie. « J’ai hâte de quitter cette maison. Vous ne pouvez pas savoir à quel point nous sommes soulagés », lance une mère de famille, la quarantaine, pimpante. Son fils, âgé de six ans, court dans tous les sens. « J’aurais enfin une chambre seule », dit-il avec grand sourire.

Ce matin, il ne restait des maisons sinistrées de Bologhine que des décombres et de la poussière. Les démolisseurs se sont mis, dès le départ des familles, à raser toutes les maisons vétustes du quartier. « Nous avons commencé cette nuit et l’opération continue toujours », nous explique un des employés de la mairie. « Si les maisons ne sont pas démolies, d’autres familles viendront s’y installer »…

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